La fête des amateurs sourit à Jean Sébastien Vigion !!!…

Qualifié presque par hasard et pour sa toute première participation à cet événement, le jeune Limougeaud de 24 ans remporte, de main de maître, la Finale de la Coupe de France à Châteauroux en mettant à profit la fébrilité de ses adversaires qui disparaissent les uns après les autres.

Ses performances en Championnat de France au volant de l’antique Renault Clio Maxi, pilotée en son temps par Jean Ragnotti, ont placé Jean Sébastien Vigion au rang des favoris comme pouvaient l’être Gilles Nantet et Pierre Roché. Les conditions piégeuses de la première étape seront fatales dès l’ES1 au Porschiste qui sort de la route pour le compte. Ne concédant que 1,0s de retard sur Pierre Roché qui tape un trottoir et casse un porte-moyeu à l’arrivée de l’ES3, il met la pression sur le Tourangeau et atteint son objectif de ne pas ouvrir la route le lendemain. Le combat reprend dès l’ES4 mais cesse dans la suivante avec la sortie de route de Pierre Roché qui part en tonneau. Le jeune Limougeaud n’a plus qu’à surveiller un autre Limougeaud en la personne de Jean Charles Beaubelique qui finira par lâcher prise progressivement avant de sortir dans l’avant-dernier secteur chronométré. Décramponné après s’être fourvoyé dans le choix de ses pneus lors de la première étape, Philippe Taffonneau hausse le rythme et hérite du second rang en repoussant les assauts de Daniel Fores, revenu aux avants postes après un départ des plus moyens. Ils barrent, tous les deux, la route du podium à Xavier Lemonnier, solide vainqueur du groupe N et qui ne tente pas le diable pour aller chercher une place dans les trois premiers. Concédant beaucoup de temps lors de la première étape, Stéphane Clair ne parviendra pas à renverser la tendance lors de la seconde et doit se contenter de la deuxième place du groupe. Michel Bourgeois, second le vendredi soir, ne sort pas de la première spéciale du samedi victime de la mécanique de sa Mitsubishi. Parti pour tenter de rentrer dans le top-ten, Emmanuel Guigou atteint largement son objectif avec la cinquième place finale à l’issue d’une course où il s’est bien amusé tout en réalisant des temps époustouflants. Sébastien Bernollin avait fait le plus dur et gérait en tête du groupe F2000 mais le moteur de la 306 lâche dans l’ES11. François Rennard, auteur d’une performance de haute volée au volant d’une Clio 1600 cm3, n’en profite même pas étant lui aussi contraint à l’abandon dans le même chrono. Loïc Larquey, en bagarre avec François Rennard et Philippe Rageau pour la deuxième place, craque dans l’ultime ES et concède finalement 1,8s au Poitevin qui hérite de la victoire en groupe F2000.

Groupe A : Jean Sébastien Vigion a fait le vide…

Jean Sébastien Vigion en tête du groupe rafle également la classe A7K où il devance Daniel Fores. Mal parti le vendredi soir, Olivier Courtois se ressaisit dans l’ES4 mais sort pour le compte dès le début du chrono suivant. Jean Charles Beaubelique lui aussi au tapis, c’est John-Henry Hinger qui prend la troisième place et qui profite de la cascade d’abandons pour clore le top-ten du général. Fiable à défaut de pouvoir jouer la gagne, Philippe Taffonneau prend la deuxième place du groupe et remporte la classe 8. Jean-Pierre Ronfort abdique sur le routier menant à l’ES1 avant que Pierre Roché ne sorte dans l’ES5. Pascal Voirin et Sébastien Ménard, tous deux au volant de Ford Escort Cosworth, avaient leur mot à dire, mais ils ont constamment été handicapé et doivent se retirer avant la dernière boucle. Parmi les favoris au départ, Jean-Jacques Lebrun, pas de le coup le vendredi soir, parvient à remonter dans le top-ten du général, mais il doit se contenter de la deuxième place de classe 8. Sans faire de bruit, c’est Mickaël Faucher qui prend la troisième place. En dilettante mais concentré sur son sujet, Emmanuel Guigou survole la classe 7. Laurent Rives, joli second, sort de la route au cours de l’ES6 et laisse Thierry Chkondali en découdre avec Arnaud Macherey. À la lutte jusqu’à l’ES9, le Normand finira par s’écrouler et se satisfaire de la troisième place. Steve Mourey semblait se contenter de la deuxième place de classe A6K derrière l’inamovible Laurent Fauguet, rapidement débarrassé de Patrice Robert contraint de se retirer à l’issue de l’ES1. C’était sans compter sur la boîte de vitesses de la Citroën Saxo Kit Car qui oblige Laurent Fauguet à abandonner. Content de finir le Rallye, le Réunionnais Gilles Dijoux prend la deuxième place. Solide leader de la classe 6 jusqu’à l’ES10, Stéphane Raynal sort péniblement de l’ES11 pour abandonner. Ils se battaient comme des chiffonniers pour la deuxième place, Christophe Monnin et Jean-Luc Souffez se retrouvent propulsés en tête de la classe. La Citroën Saxo VTS enfonce le clou dans l’ultime chrono et Jean-Luc Souffez concède 11,7s à Christophe Monnin. Dominique Patenotte, dans le coup lui aussi, échoue à 11,6s de la Peugeot 106 S16 Bretonne. Sur des routes qu’il connaît parfaitement et pour sa dix-septième participation à une Finale, Jean Blayon n’a laissé que des miettes en tête de la classe A5K. Éric Mangeolle s’effondre lors de la dernière étape et laisse la deuxième place à Thierry Maziller qui y aura cru jusqu’au bout. Au milieu des A5K, Fabrice Peyrache domine de la tête et des épaules la classe 5. À bonne distance, Gérald Pantel a rapidement fait le trou sur un groupe de cinq duquel disparaîtra sur problèmes mécaniques Frédéric Gobin puis Sébastien Sistero dès la fin de l’ES6. Longtemps en tête du classement féminin, Émeline Breuil lâchera prise progressivement dans la classe où elle terminera loin et en tête des féminines où elle se fera déborder par Aline Chollet. Finalement après un long mano-à-mano, Yannick Dupouy éjecte Jonathan Cordier de la dernière marche du podium.

Groupe N : Sous l’emprise de Xavier Lemonnier…

Xavier Lemonnier n’a pas fait dans la demi-mesure en tête du groupe et de la classe 4. Cueillis à froid, Stéphane Clair ne pourra jamais revenir et il doit se contenter de la deuxième place. Les disparitions de Jean-Pierre Landron, qui sort de la route dès l’ES1 et de Michel Bourgeois, au départ de la deuxième étape, ont sérieusement éclairci les rangs. Xavier Pruvot semblait se diriger vers le dernier accessit, mais une sortie de route éliminatoire dans l’ES11 offre la troisième place, du groupe et de la classe 4, à Thibaud Mounard. Complètement à la « ramasse » le vendredi soir dans la classe 3, Thierry Landais s’applique le lendemain et remonte comme une fusée vers les sommets, mais il lui manquera 5,6s pour déborder Frédéric Michaud-Maillet, solidement installé depuis la veille au soir dans le fauteuil de leader. Passant à travers les embûches du parcours, Johan Vanson complète un podium que Ludovic Surin et Régis Martin, au coude à coude, n’ont fait qu’entrevoir. Cédric Rabasse et Damien Oudot partent sur un rythme très élevé en tête de la classe 2, mais le pilote de la Citroën Saxo VTS abdique dès l’entame de la deuxième étape alors que le pilote de la Peugeot 106 S16 s’effondre lors de l’ES6 et traîne sa misère jusque dans l’ES8 où il abandonne. Olivier Cerutti hérite du leadership mais sort pour le compte lors de l’ES9. Johnny Martin entrevoit la victoire, mais il ne résiste pas au retour en boulet de canon de Jean-Paul Monnin qui le coiffe au poteau. Thierry Rambure au volant, lui aussi, d’une Honda Civic prend la troisième place. Sans Citroën AX GTi, point de salut dans la classe 1. Mathieu Philippot et sa Peugeot 106 XSi ont bien essayé de suivre, mais la lionne capitule entre l’ES4 et l’ES5. Pourtant bien parti, Guillaume Sangouard se fait reprendre par Nicolas Galop qui file vers la victoire. Sébastien Ceugnet, dans le trio de tête, sort de la route dans l’ES5 et offre la troisième place à Christophe David, moins en verve qu’à l’accoutumé. Premier du clan Sochalien, Sébastien Bécherot place sa Peugeot 205 Rallye à la quatrième place.

Groupe F2000 : Philippe Rageau sur le fil !!!…

La Finale de la Coupe de France offre toujours des rebondissements et ne délivre souvent le nom des vainqueurs qu’au tout dernier moment. Le groupe F2000 en apporte la preuve concrète avec l’abandon de Sébastien Bernollin, leader du groupe et de la classe 14, ainsi que de François Rennard, en tête de la classe 13, dans l’avant-dernier chrono. Philippe Rageau ponctue donc sa saison par une belle victoire de groupe et de classe 14 obtenue de haute lutte face à Loïc Larquey avec seulement 1,8s d’avance. En délicatesse avec sa Renault Mégane au départ de la deuxième étape, Thierry Boisdron ne participe pas à la bagarre finale. Trop de fautes repoussent le Valencéen Philippe Dervillé du podium sur lequel l’autre local Michel Morin parvient à monter à l’issue d’une course sage. François Wenger tentait de suivre le rythme de l’avion François Rennard en tête de la classe 13, mais une sortie de route l’élimine dans l’ES6. Distancé par Stéphane Goeuriot en début d’épreuve, Christophe Charloton, tout comme son moteur à peine rodé, se libère et renverse la vapeur pour aller cueillir une victoire réconfortante et méritée. Au volant de son antique Volkswagen Golf GTI (première génération), Cyril Cassou-Leins coiffe Nicolas Bonzi dans l’ultime chrono et accède à la troisième place pour 4,2s. Flavien Force prend les devants dans la classe 12, mais Ludovic Vançon réplique et passe en tête à l’issue de l’ES7. En tentant de reprendre son bien, l’Auvergnat sort de la route et abandonne dans l’ES8. Ludovic Vançon n’a plus qu’à dérouler gentiment jusqu’au podium final. Dans le bon wagon au début du rallye, Christophe Loriller lâche prise dans l’ES5 et offre la deuxième place à Jean-Louis Marie qui venait de prendre l’ascendant sur Norbert Schaub qui finira par abandonner. Stéphane Brunier n’a jamais lâché le morceau à la poursuite de David Daunas en tête de la classe 11. Une première alerte pour le Charentais dans l’ES8 et Stéphane Brunier revient à 1,3s avant de virer en tête après l’ES9 pour 2,3s. David Daunas repasse en tête après l’ES10 pour 0,1s avant de sortir définitivement de la route au cours de l’ES11 et de laisser Stéphane Brunier rentrer en vainqueur à Châteauroux. Triste fin pour la dernière course de la Peugeot 205 de Pascal Launay qui part à la faute et tape le mur dans la spéciale de Déols. Fiable à défaut d’être performant, Christophe Roudil rentre à bon port avec la deuxième place de la classe.

Groupe GT : Bertrand Fassio récupère les lauriers…

Propulsé au rang des favoris potentiels avec la grosse côte qu’une GT puisse faire la nique aux groupes A et autres grosses groupes F2000, mais également fâché par son ordre de départ et par son « privilège » du marquage des pneumatiques, Gilles Nantet n’affronte pas sa Finale dans les meilleures conditions. Il échoue au bout de 2,3 Km dans un fossé de l’ES1 et prive les nombreux spectateurs du somptueux match promis. Ne jouant pas dans la même cour, Bertrand Fassio est propulsé en tête du groupe et de la classe 10. Il mène sa Porsche 911 GT3 sans encombre jusqu’au podium final. Serge Faucher semblait se diriger vers la deuxième place, mais une sortie de route dans l’ES9 l’élimine et c’est Pascal Cuénin qui récupère la place de dauphin dans la classe 10. Jacques Force perd le leadership de la classe 9 dans la spéciale de Déols au profit d’Alain Ferraud, mais il le récupère dès l’ES6 pour ne plus le lâcher. L’abandon de Serge Faucher lui offre également la deuxième place du groupe. Troisième du groupe, Alain Ferraud conserve facilement la deuxième place de la classe 9.

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Le classement

Repères : 

Date : 24, 25 & 26 octobre 2008

Organisation : Rallye de l’Indre Organisation
Comité : Centre avec l’ASA du Berry et l’ASACO Perche & Val de Loire
Site : www.finaledesrallyes2008.com

Lieu : Châteauroux (36)

Longueur : 510,050 Km
2 étapes & 4 sections
12 épreuves spéciales
Buzançais : 4 x 6,310 Km
Bouges : 1 x 4,620 Km
Déols : 1 x 2,450 Km
Pellevoisin - Heugnes : 3 x 12,400 Km
Valençay : 3 x 16,850 Km
Soit : 120,060 Km chronométrés

175 concurrents vérifiés
112 concurrents classés

Légèrement pluvieux le vendredi puis très beau le samedi…